Le titre suprême dont tout lubouliste qui se respecte rêve de s’emparer sera remis en jeu le 4 octobre 2014 à Séné, Morbihan. C’est l’événement qui peut changer le cours d’une vie, celui qui peut permettre à un joueur ordinaire de rentrer dans la légende ou au contraire de changer une saison du rêve en cauchemar. Pour cette édition, les franciliens se déplaceront encore plus nombreux qu’en 2013. Mais il ne suffit pas de venir de loin pour triompher. Du début à la fin, l’engagement doit être total ; il faut être prêt à sacrifier sa santé, ses amis, le reste du monde et ne commettre aucune erreur tout en poussant ses adversaires à la faute. Car un championnat du monde de luboboule ne connait qu’une seule loi, celle du plus fort …
Date, Lieux, Horaires
La 8è édition des Championnats du Monde de Luboboule aura donc lieu le 4 octobre 2014. Jamais un Mondial n’aura été disputé si tard dans l’année. C’est pour cette raison que le S.L.I.P. a choisi de rapatrier à Séné un événement programmé à l’origine en Ile et Vilaine, contrée dont on sait que le climat n’est pas aussi clément qu’en Morbihan. Plus que jemais, Le S.L.I.P. mise sur le réchauffement climatique et espère avoir un même 4 octobre qu’en 2013, journée où la température moyenne avoisinait les 19 °C. Un toast sera porté pour commémorer le 25è anniversaire de la disparition du génial Graham Chapman qui aimait peut-être moins les jeux de boules que le rugby ou l’alpinisme mais qui était qualifié à vie pour l’apéro.
Le site retenu est la Pointe du Bill à Moustérian, Séné. Calé entre le Golfe du Morbihan et l’anse de Mancel, Moustérian est bien connu des luboulistes morbihannais pour ses nombreuses difficultés techniques. Balayés par un impitoyable vent, les joueurs peuvent chercher abri sous les arbres ou s’exposer sur la plage même. Culminant à une altitude maximale de 14 mètres, certes insuffisante pour l’alpinisme mais adéquate pour le luboboule, la Pointe du Bill présente un dénivelé intéressant pour les nombreux couards adeptes des coups en pente. Pour faire simple, Moustérian c’est un peu le St Andrews du luboboule.
Le coup d’envoi de ces mondiaux sera donné à 11h15 très exactement.
Le staff
Comme l’an passé, la Bonnassadrice du Luboboule, Mathilde, vous accueillera dès 10h45 à l’une des tables de pique-nique, à proximité du grand parking. Sur place, elle procédera aux inscriptions définitives.
Envoyée spéciale de la rédaction de Lubaltringue Magazine, Célia Lubobelle reprendra une fois de plus son rôle de reportrice de charme. Elle se proménera d’une partie à l’autre, son carnet de notes dans une main, une bière dans l’autre, afin de recueillir les réactions à chaud des concurrents.
La compétition officielle
La formule exacte dépendra du nombre de participants le jour J. Mais, conformément à la tradition, il faudra franchir 3 tours pour accéder à la finale.
Comme lors des précédentes éditions, une bonne position au Lubordre Mondial peut donner un coup de pouce sur les premiers tours mais seul triomphera le concurrent qui aura réussi à concilier talent et concentration sur toute la journée.
Dès qu’une partie est terminée, les concurrents sont priés de rapporter la feuille de match, dûment remplie, à la Bonnassadrice qui se chargera des vérifications et de mettre le Tableau du tournoi à jour.
La formule « Détendu du SLIP »
Pour ceux qui ne sont guère intéressés par les âpres luttes de la compétition officielle, la formule Détendu du Slip offre la possibilité de disputer quelques parties sans pression.
Le Détendu du Slip sera supervisé par la Bonnassadrice. Il sera demandé aux concurrents éliminés de la compétition officielle de venir lui prêter main forte au fur et à mesure.
Les prétendants
Le titre de champion du monde de luboboule est parmi les plus convoités au monde. Rien d’étonnant alors de voir les prétendants se déplacer en masse. Mais, aussi nombreux soient-ils, un seul d’entre eux sera couronné le 4 octobre prochain.
Le champion en titre
Etienne C
29 ans – 138 parties – 48 victoires
Palmarès : 1 Championnat du monde + 2 ChampionSlip
Depuis que le Luboboule est entré dans l’ère du S.L.I.P. il raflé la majorité des tournois auxquels il a participé. Son titre mondial constitue tout naturellement le sommet de sa carrière et il entend bien le conserver, un exploit qui n’a jamais été réalisé jusqu’à présent. Sérieusement distancé au Lubordre Mondial, il aura à coeur de démontrer qu’il est toujours le patron.
Son point fort : sa fourberie.
Son point faible : le monde entier veut le voir perdre.
Les challengers
Charles Lubowski
33 ans – 84 parties – 28 victoires
Palmarès : 1 Championnat du monde + 1 LubOpen de Paris
Son sans-faute au premier LubOpen de Paris lui vaut d’arriver au mondial dans la peau d’un favori, malgré un été terne. Sa reconversion au billard n’étant pas d’actualité, il peut tout miser sur le luboboule pour reconquérir un titre qu’il a abandonné il y a 12 ans.
Son point fort : le dopage.
Son point faible : sa voiture de kéké.
Djiseus
34 ans – 26 parties – 18 victoires
Palmarès : 1 Championnat du monde
Le vent de folie qu’il a fait soufflé sur le luboboule lors de son extraordinaire victoire aux mondiaux de 2012 est quelque peu retombé. Si le garçon est toujours aussi dur à battre (16 victoires en 24 matches), son deuxième titre se fait toujours attendre.
Son point fort : son talent.
Son point faible : il n’est plus invicible.
Bernie Hancock
33 ans – 93 parties – 40 victoires
Palmarès : 1 Championnat du monde
On ne présente plus Bernie, l’un des trois seuls joueurs à avoir disputé les 7 éditions du championnat du monde de luboboule. 4 fois il est monté sur le podium. 6 fois il s’est classé dans le top 5. Bref, les parieurs peuvent le jouer placé les yeux fermés. Mais est-il encore assez armé pour la gagne ?
Son point fort : l’homicide luboulistique.
Son point faible : ce n’est plus le Cadoret le plus fourbe.
Alexandrus Bacchus
32 ans – 93 parties – 33 victoires
Palmarès : Néant.
En exil transalpin lors des deux derniers mondiaux, Bacchus revient en Gaule avec l’ambition d’un champion. Son long séjour chez les voleurs de Coupe du Monde lui a donné des idées mais, comme souvent dans les moments cruciaux, le mental de cet éternel Poulidor risque de faire défaut.
Son point fort : il joue désormais à l’italienne.
Son point faible : l’anisette.
Gwenny Powers
35 ans – 199 parties – 86 victoires
Palmarès : 1 Championnat du Monde.
Conscient des risques cardiaques et neurologiques qu’il encourt à chacune de ses participations, il avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus à jouer sa vie pour une couronne mondiale. Capable du meilleur (WCML#5) comme du pire (la liste de ses déroutes est trop longue pour être énumérée), il sera à n’en pas douter l’une des attractions, sportive et médicale, de ces WCML#8.
Son point fort : il a co-créé le jeu.
Son point faible : sa calvitie.
Les outsiders
Dinap
33 ans – 31 parties – 11 victoires
Palmarès : 1 Grosse Girafe.
Depuis son succès acquis au safari d’avril 2013, Dinap s’est fait discret. Absent aussi bien au ChampionSlip #2 qu’au LubOpen de Paris, il manque de références cette saison. Sevré ainsi de compétition, on peut s’attendre à ce qu’il ait soif de revanche ! De plus, étant résidant sinagot, il jouera à domicile.
Son point fort : la bête noire d’Etienne C, c’est lui.
Son point faible : sa bête noire à lui, c’est Jeanne la Jeannette.
Willy C
24 ans – 21 parties – 5 victoires
Palmarès : Néant.
Sbire en chef de la milice des moustachus, Willy C ne vient jamais pour jouer les petits calibres. Pour lui, la victoire ne signifie rien d’autre que l’annihilation de ses adversaires. Vous êtes prévenus ; le vice-champion en titre ne craint rien ni personne.
Son point fort : il est toujours impitoyable.
Son point faible : il est souvent pitoyable.
Jeanne la Jeannette
31 ans – 57 parties – 17 victoires
Palmarès : Néant.
Les finales, elle connait ça, elle en a disputé deux. Le problème, c’est que la dernière fois où elle est parvenue à ce stade de la compétition, les tours du World Trade Center étaient encore debout. La question est : va-t-elle profiter de cette 8è édition pour enfin rentrer dans le XXIè siècle ?
Son point fort : son mépris du fair-play.
Son point faible : c’est une fille.
Kamole
31 ans – 11 parties – 4 victoires
Palmarès : 1 Prix du Président.
Finaliste surprise l’année dernière, elle a déserté le circuit pour offrir un monde un charpentier nommé Jo qui est amené à connaître une belle carrière notamment en tant qu’exorciste. C’est gonflée aux hormones qu’elle nous revient, prête à tordre le cou de tout Cadoret qui se dressera sur son chemin.
Son point fort : le titre, elle y pense toujours mais n’en parle jamais.
Son point faible : c’est une fille.
Les grosses cotes
Delphine Lubomama
33 ans – 50 parties – 9 victoires
Palmarès : 1 Magnifique Prix du Perdant.
Pionnière du jeu, le luboboule n’a plus aucun secret pour elle. Malheureusement, elle est n’a jamais été en mesure de convertir son expérience en succès. Habituée du podium en partant de la fin, il va lui falloir sérieusement réhausser son niveau de jeu si elle ne veut pas recevoir de nouveau le Magnifique Prix du Perdant.
Son point fort : elle bénéficie Ad vitam æternam de la chance du débutant.
Son point faible : c’est une fille.
Romane Lubomiss
17 ans – 28 parties – 4 victoires
Palmarès : 1 Magnifique Prix du Perdant.
Cadette du clan Cadoret, elle attend toujours de connaitre le même succès que ses aînés. Mais, dans sa famille, les championnats du monde sont le théâtre idéal pour les révélations. Dernier exemple en date : Willy C.
Son point fort : l’hérédité.
Son point faible : c’est une fille.
Garfield
33 ans – 18 parties – 6 victoires
Palmarès : Néant.
Victime de la connivence qui lie Lubowski et Bacchus, Garfield a été privé de peu de finale au LubOpen de Paris. Pour sa première participation à un mondial, il aura une revanche à prendre sur les deux complices.
Son point fort : il ne fait pas de vagues.
Son point faible : les lasagnes.
Emilie Lubonette
32 ans – 6 parties – 1 victoire
Palmarès : Néant.
Formée à bonne école, Lubonette n’a pas encore renvoyé son bulletin d’inscription au mondial de cette année. Si elle devait figurer parmi les participantes, il ne faudrait pas être surpris de la voir en aussi bonne position qu’au ChampionSlip où elle a manqué la finale de peu.
Son point fort : elle peut jouer sur les pentes de Cumorah les yeux fermés.
Son point faible : c’est une fille.
Mathieu Luboloss
30 ans – 7 parties – 3 victoires
Palmarès : Néant.
C’est non sans fracas que Luboloss a fait son entrée dans la ligue francilienne, s’attirant au passage de nombreuses inimitiés. Si ses résultats ont été jusque-là acceptables, ce Pastore du luboboule doit maintenant prouver que sa verve est la même sur le terrain que sur les réseaux sociaux.
Son point fort : ses tenues incorrectes.
Son point faible : le rosé aromatisé.
Vanessa Lubonheur
27 ans – 7 parties – 3 victoires
Palmarès : Néant.
Un seul objectif pour la nordiste d’origine : ne pas être ridicule. Etant donné sa lente mutation revendiquée en cagole, il sera plus difficile à atteindre que prévu. A moins qu’elle ne redevienne la manipulatrice malgré elle qui sévissait efficacement sur les jardins franciliens.
Son point fort : son phoque.
Son point faible : c’est une fille.
Marie Lubotine
32 ans – 4 parties – 1 victoire
Palmarès : Néant.
Jadis connue sous le luboblaze Lubopute, Lubotine a choisi de donner à sa carrière une orientation plus fashion. Reste à savoir si cela va se traduire par de meilleurs résultats.
Son point fort : sa pointure.
Son point faible : c’est une fille.
Les prix
Le vainqueur se verra décerner le titre que tous les luboulistes ont, un jour ou l’autre, convoité : le titre de Champion du Monde de Luboboule ! Il (ou elle) pourra chambrer Lionel Messi. Du moins, jusqu’à son prochain Ballon d’Or.
Comme lors des précédentes éditions, le S.L.I.P. proposera aux participants et aux bénévoles de voter pour l’attribution de deux trophées.
Le premier d’entre eux est l’infamant Prix de la Fourberie qui stigmatisera le concurrent ayant utilisé les coups les plus perfides afin de réaliser ses objectifs, que ce soit gagner lui-même ou faire perdre autrui. Si ce prix est vu comme une punition pour les votants, les récipiendaires ont jusque-là toujours été ravis d’avoir été désignés ; ils n’étaient pas fourbes pour rien.
Le cyclisme a la Lanterne rouge, le rugby la Cuillère de Bois. Au luboboule, on distingue aussi les derniers des premiers. C’est le rôle du Magnifique Prix du Perdant, qui sera remis à celui (ou plus probablement celle) qui aura le mieux perdu. Un prix toujours sujet à discussions : la confusion entre perdre le plus et perdre le mieux est fréquente dans l’esprit des votants.
Enfin, le Prix du Président, récompensera le concurrent qui, au cours de la compétition officielle, aura terrassé le plus d’affiliés à la ligue de Bretagne. On devine là une manoeuvre de la part du patron du SLIP destinée à favoriser ses poulains franciliens.
Le Palmarès
- 1è édition (Jardin de Limur, Séné) : Baptiste le Lubomaître
- 2è édition (Jardin de Limur, Séné & Penboc’h, Arradon) : Bernie Hancock
- 3è édition (Mausolée Cadoudal, Auray) : Charles Lubowski
- 4è édition (Montsarrac, Séné) : Baptiste le Lubomaître
- 5è édition (Notre Dame de Burgo, Grand Champ) : Gwenny Powers
- 6è édition (Parc des Gayeulles, Rennes) : Djiseus
- 7è édition (Parc des Gayeulles, Rennes) : Etienne C