Hyperlubobapt, le dernier dinosaure

Après Mesrine pour Libération, Carlos pour Paris-Match, c’est au tour d’HyperLuboBapt de sortir de sa réserve du bout du monde pour Lubaltringue Magazine. Mi Raël, mi-Yoda, celui qui s’est autoproclamé « Lubomaître » sera une fois encore l’homme à battre lors du prochain ChampionSlip. Et c’est dans son inénarrable prose patinée qu’il nous livre ici les nouvelles élucubrations que lui inspire le jeu qu’il a co-fécondé…

LUBALTRINGUE MAGAZINE, LA GAZETTE DU CHAMPIONSLIP #3

Après Mesrine pour Libération, Carlos pour Paris-Match, c’est au tour d’HyperLuboBapt de sortir de sa réserve du bout du monde pour Lubaltringue Magazine. Mi Raël, mi-Yoda, celui qui s’est autoproclamé « Lubomaître » sera une fois encore l’homme à battre lors du prochain ChampionSlip. Et c’est dans son inénarrable prose patinée qu’il nous livre ici les nouvelles élucubrations que lui inspire le jeu qu’il a co-fécondé…

[Avertissement : Interview réservée à un public très averti…]

Lubaltringue Magazine : …

HyperLuboBapt : Petite précision : je ne suis pas Hyperlubobapt mais Baptiste le Lubomaître, surnom qui sied mieux à mon statut.

LM : Finistère, ça rimerait pas avec fin de carrière ?

HLB : Au contraire, c’est une avancée de plus ! Toujours plus haut ! Personne n’avait encore joué si loin à l’ouest. Je suis un pionnier.

LM : Alors, ce ChampionSlip, jubilé or not jubilé ?

HLB : Bien sûr que non. Je n’ai évidemment pas fini de battre des records. Les connaisseurs du luboboule le savent bien. Eux ne m’ont pas enterré.
En revanche, le Championslip aura en ce qui me concerne, à certains égards, des allures de jubilé. Si l’on considère qu’un jubilé est une rencontre sportive au cours de laquelle un champion légendaire invite des joueurs oubliés, séniles et grabataires et des vedettes ringardes du music-hall à se faire ridiculiser publiquement.

LM : T’as disputé tes derniers matchs contre des novices, t’as pas peur d’avoir un peu perdu la main ?

HLB : Non. Ces matchs étaient des matchs d’échauffement, évidemment. Mais il est également important de former de nouveaux joueurs. On me rétorquera que Gwen le fait également et avec plus de succès. Je n’en crois rien. Conscient, comme je le suis, que la valeur des futurs trophées du luboboule dépendra du nombre de joueurs à les convoiter, il recrute. Mais, en politicien cynique qu’il est, il s’applique à recruter la lie du sport, pour être sur de toujours briller aisément. Des personnes dont on se demande presque comment elles tiennent debout. On raconte même qu’un de ses « élèves » est mort après avoir avalé sa boule. Cela en dit long sur le niveau de ses recrues.

LM : Qu’as-tu à déclarer à ceux qui te disent « vieux, usé, aigri et fatigué », qui te voient comme le Lubouliste du passé, inadapté à l’ère du Luboboule 2.0 ?

HLB : J’allais leur répondre quand j’ai lu leur avis de décès à la page « obsèques » du journal.

LM : Que t’inspire l’initiative d’Oscar Phileas, le Président du C.A.L.S.O.N. (Le Complot Anti-Luboulistes et son Orchestre National), qui compte lancer une grosse O.P.A. (Opération Pétanque-Anisette) en marge du ChampionSlip? T’arrive-t-il toi-même de te livrer à ce vieux sport de vieux? En buvant de l’anisette? Bref, la pétanque, ça te tente ?

HLB : Je prédis autant de succès à ceux qui souhaiteraient empêcher la pétanque de disparaître face à l’inexorable ascension du luboboule qu’à celui qui voudrait rétablir l’utilisation du grand-bi au détriment du vélo. Cependant, je ne dénigre pas la pétanque ; elle aura toujours sa place dans les musées.

LM : Comment expliques-tu ton piètre 5ème rang au LubOrdre Mondial ?

HLB : Qui établit ce classement ? Sur quels critères, quels mode de calculs ? Quelqu’un peut-il répondre à cette question ? Non, personne, évidemment. Et, curieusement, l’individu « responsable » de ce classement clôt toute discussion dès que ce sujet est abordé. Est-il utile d’en dire davantage ? Je crois que chacun m’aura compris.

LM : Comment comptes-tu remporter le ChampionSlip?

HLB : Avec beaucoup d’humilité afin de me placer dans les meilleures conditions pour que s’exprime mon génie.

LM : Et comment comptes-tu aborder ce ChampionSlip ?

HLB : Je sortirai à la deuxième sortie de Vannes, puis je prendrai la direction de St Avé, puis la première à gauche en direction d’Auray et tout de suite à droite.

LM : Pourquoi HyperLuboBapt ?

HLB : Comme je l’ai déjà dit, mon nom de lubouliste est Baptiste le Lubomaître

LM : Quelle est ta lubo-devise ?

HLB :  » plus vite, plus haut, un peu petit peu plus à gauche, non moins, voilà tout droit maintenant, plus fort »

LM : Fan du Ricard-Mazout, la boisson officielle du Luboboule ?

HLB : En tant que breton, je n’ai que peu d’attirance pour le mazout et, bien sûr, encore moins pour le pastis. Je préfère nettement la bière-pizza !

LM : T’arrive-t-il de rêver de redevenir Champion du Monde de Luboboule ?

HLB : Je ne rêve pas, je prévois de devenir champion inter-galactique de luboboule.

LM : T’as une Bête Noire dans ce jeu ? La détestes-tu secrètement ?

HLB : Je n’ai pas de bête noire, aucun joueur ne me fait peur. Il est vrai cependant que, pendant mes matchs, je subis très souvent l’animosité de certains joueurs célèbres que je ne nommerai pas. Ce serait d’ailleurs inutile ; il suffit de chercher les joueurs qui me citent comme leur bête noire ou qui confessent un plaisir sadique à systématiquement me nuire pour les trouver. Je suscite bien des passions, il est vrai. Et j’avoue en être finalement un peu flatté.

Le Lubomaitre à Limur, en 2002.

Entretien originalement publié ici

About the Author: Bernie Hancock

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