Pour l’actuel N°1 Mondial, il y a un avant et un après ChampionSlip. S’il avait jusqu’alors toujours échoué au pied des podiums, en enfilant le slip arc-en-ciel cet été, il est devenu le grandissime favori de cette 6ème édition des World Championnats du Monde. Désormais, il sait donc qu’il lui faudra décrocher le trophée tant convoité qui en couronne le vainqueur pour entrer définitivement dans la légende de son sport : le WorldChampionSlip.
LUBALTRINGUE MAGAZINE, LA GAZETTE OFFICIELLE DES WORLD CHAMPIONNATS DU MONDE DE LUBOBOULE #11
Je laisse les rêves aux débutants et aux nuls.
Lubaltringue Magazine : N° 1 Mondial, vainqueur du ChampionSlip, ça va, t’as pas trop la pression à 3 jours du Mondial ?
Etienne Cadoret : Je suis un habitué des compétitions de haut-niveau. Pis j’ai un sacré pedigree. Je suis très détendu du slip.
LM : Selon Célia Lubobelle, « si tu ne peux pas gagner, perd le mieux possible »… ça va, tu trouves que t’as plutôt bien perdu les 2 finales mondiales que t’as disputées (11 points de retard sur Bernie Hancock lors des WCML#2, 29 points de retard sur Igor Gonzola lors des WCML#3) ?
EC : Le luboboule est un sport où l’on peut apprécier une défaite. Pas seulement pour la beauté du geste, mais aussi parce que l’on peut entraîner ses adversaires dans sa chute. On appelle ça une Gwennerie dans le jargon luboliste. Mais j’étais jeune et manquais d’expérience à l’époque. J’aurais aimé rencontrer Lubobelle plus tôt.
LM : T’arrive-t-il de rêver de devenir le 2ème Cadoret Champion du Monde de Luboboule ?
EC : Je laisse les rêves aux débutants et aux nuls.
On a jamais vu un abstinent gagner au luboboule.
LM : Pas trop déçu de ne pas t’être rendu compte que t’avais remporté le ChampionSlip sur le coup ?
EC : Non, j’aime bien me surprendre.
LM : Comment comptes-tu aborder ces World Championnats du Monde ? Sans tes dents de sagesse, mais encore ?
EC : Avec une bombe à mon bras, une bière à la bouche et une boule dans la main.
LM : Et comment comptes-tu les REMPORTER? Avec sobriété cette fois ?
EC : On a jamais vu un abstinent gagner au luboboule.
La pétanque, j’y jouerais même pas avec Hitler.
LM : Encore une question idiote : pourquoi t’as pas de luboblase ? Tu te crois au-dessus du lot ?
EC : Quand on s’appelle Gwenn, Gwendal, Guénolé ou Gwénaël, il est de bon ton d’améliorer son petit nom. Mais Etienne Cadoret ça en jette un max.
LM : Ton coup préféré ? On parle toujours de Luboboule.
EC : J’aime bien faire perdre Baptiste.
LM : As-tu une Bête Noire dans ce jeu? La détestes-tu ?
EC : Célia Lubobelle. Elle me déconcentre mais je l’aime.
LM : Le morceau de musique qui te fait le plus penser au Luboboule ?
EC : Le lipdub de l’UMP.
LM : Fan du Ricard-Mazout (Pastis-Coca), la boisson officielle du Luboboule ?
EC : C’est pas la boisson qui pousse à changer des règles alors que c’est même pas la peine?
LM : Que t’inspire ta victoire au ChampionSlip? Vilaine imposture, chance insolente ou victoire sans lendemain ?
EC : Mon enfilage de slip est rentré dans les annales. Je dois avouer que ça m’a touché.
LM : Et que t’inspire la 2ème place de Lucette Lubobette, désormais considérée comme une sérieuse prétendante au titre ?
EC : Le luboboule requiert un investissement, peut-être même quelques sacrifices que seul un sage est en mesure d’apprécier. Lubobette n’est pas prête et prétendante de rien du tout.
LM : 40% de femmes parmi les luboulistes, ça fait pas un peu beaucoup? Et 40% de chômeurs? Et 40% de Cadoret dans le Top 10 du LubOrdre Mondial ?
EC : La suprématie des hommes et des travailleurs ne peut pas nuire aux Cadoret.
LM : Que t’inspirent Oscar Phileas et son CALSON (Le Complot Anti-Luboulistes & Son Orchestre National) qui prônent la pétanque et l’anisette sans Coca dedans ?
EC : L’absence systématique de ce tralala et de son misérable cache-sexe trahit la vacuité de cette entreprise.
LM : Encore une provocation : La pétanque, ça te tente ?
EC : La pétanque, j’y jouerais même pas avec Hitler.
Les femmes sont trop dissipées pour gagner au luboboule.
LM : Ta lubodevise ?
EC : Si tu peux faire chier quelqu’un, vas-y, fonce.
LM : T’en penses quoi toi de cette règle qui offre le lubonet au dernier de la manche ?
EC : Le luboboule a toujours offert leur chance aux nuls et aux femmes. Ils sont utiles pour les statistiques. Cette règle me semble faite pour eux.
LM : Et de cette nouvelle règle toute pourrie anti-amateurs de contre-jokers ?
EC : J’ai souvent été victime des amateurs de contre-jokers. On s’y attend quand on est un champion, on laisse à ses adversaires le plaisir d’exprimer par ce biais leur jalousie, leur colère, leur peur, et même de s’unir pour se rassurer. Si tu veux pas prendre de contre-joker dans la gueule tu joues pas au luboboule. Cette règle est le fruit d’une politique de couille-molle qui ne peut qu’affadir ce sport et qui ne peut provenir que d’un cerveau malade.
LM : Ton pronostic pour le prochain Mondial : les 3 premiers dans l’ordre ?
EC : Je garde mes tiercés pour la compèt’.
LM : Cinéma ou Luboboule ?
EC : Je prépare un remake de « A nous la victoire » de John Huston, avec bien entendu du luboboule à la place du foot, et où les nazis ne seront pas forcément les méchants. Je ne sais pas encore si je m’attribuerai le rôle de Stallone ou de Pelé.
LM : Tu penses vraiment peser lourd face à toutes ces femmes prêtes à se battre à mort pour conquérir le titre suprême de 1ère Championne du Monde de Luboboule de l’Ere Moderne ?
EC : Les femmes sont trop dissipées pour gagner au luboboule. Elles peuvent toujours se foutre sur la gueule, c’est pas mon problème.
Propos recueillis par Bernie Hancock, pour Lubaltringue Magazine