Joue-la pas comme Poulidor

Longtemps, la météo délicate et la pénurie de poulains ont laissé craindre une participation aussi faible qu’à une élection européenne. Fort heureusement, il aurait fallu bien plus que quelques nuages pour décourager les nouvelles recrues. Cette ouverture en douceur de la saison de Luboboule a permis la naissance de plusieurs vocations et aura démontré que les meilleurs stratèges n’étaient pas ceux que l’on croyait.

Le spot

Repéré par Bernie Hancock en 2014, le parc de la Monniais était à deux doigts d’être retenu comme site pour les Championnats du Monde, 8è édition. Après moult tergiversations présidentielles, le choix final fut reporté vers le Morbihan. Il en sera autrement cette année puisque le spot a fini de convaincre les derniers sceptiques du Comité Directeur. La date définitive des WCML#9 sera communiquée ultérieurement.

Les matches

Le match des poulains aura tenu toutes ses promesses. Les premières minutes ont, certes, été timides mais dès la 3è manche les choses sérieuses ont commencé : devant l’impossibilité de départager à l’oeil nu les trois boules, chaque candidat a pu exprimer sa personnalité, encouragé dans la discorde par son mentor. Ne rien lâcher, contester coûte que coûte : le B-A-BA du lubouliste de compétition est déjà assimilé. Maîtriser la bonne attitude ne suffit cependant pas, il faut aussi être performant, faire les bons choix de terrain et parier juste. A ce petit jeu, c’est la paire la plus complémentaire qui sort du lot. Lubotoon domine le match et finit par se détacher inéluctablement. Mais, au coup de sifflet final, c’est bien Lubomama qui exulte : pour une fois, elle est dans le camps victorieux …

Delphine Lubomama : Je vais pouvoir briller indirectement.

Etienne C : Si t’es pas premier, t’es dernier.

Chuck LuboNorris : J’suis mauvais mais j’suis rigolo.

Fini de s’abriter derrière un poulain ! Il est temps pour les parrains de s’affronter pour de bon et de prouver que leur théorie s’accorde avec la pratique. Tout juste consacrée découvreuse de talents, Lubomama doit redescendre bien trop vite de son petit nuage. Si Djiseus semble sur la même lancée que son poulain, qui domine l’autre partie en cours, c’est Etienne C qui finira par s’imposer, prouvant par là même que la meilleure façon de gagner, c’est de gagner soi-même.

Etienne C : Lubomama, il faut qu’elle joue via quelqu’un d’autre pour gagner.

Le mot du vainqueur

Pour la 1ère fois, j’ai participé au Luboboule.
Un jeu de boule (beaucoup plus funky que la pétanque) où adresse, stratégie et fourberie se conjuguent.
Dans ce jeu, la chance n’existe pas : le meilleur l’emporte toujours !!
Dans la mesure ou l’on peut y jouer partout sauf peut être dans une piscine, l’intérêt réside essentiellement sur le fait que chaque joueur peut choisir son terrain de jeu.
L’assimilation des règles se fait rapidement mais la réflexion entre chaque lancé est parfois primordial. Certains mettent souvent « des heures » avant d’agir. Cependant, comme j’ai pu le remarquer, cette latence marque souvent une fragilité stratégique et un manque de confiance en soi criant.
Quoiqu’il en soit, vous ne devrez rien laisser au hasard si vous espérez remporter la partie.
En parcourant ces quelques lignes, vous l’aurez sans doute deviné : je suis sorti vainqueur de cette partie haut la main !
Je sais déjà que parmi les luboulistes expérimentés, beaucoup ne me prendront pas au sérieux s’ils croisent mon chemin.
C’est regrettable, car croyez moi, je ne compte pas m’arrêter là…

Luboboulement vôtre,
Lubotoonn

La victoire par procuration

Avec Delphine Lubomama

De tous les parrains, tu as été celle qu’on a senti la plus investie. C’était un événement pour toi ?

DL : Évidemment. c’était l’occasion de prouver à tous mes détracteurs que j’étais encore dans la course.

Sur quels critères as-tu recruté ton poulain ?

DL : Je voulais un winner avec un mental d’acier. Pas d’autre choix que de faire appel à des chasseurs de tête.

Penses-tu qu’il va désormais te faire de l’ombre ? Redoutes-tu de l’affronter en compétition ?

DL : Pas du tout, il a encore beaucoup à apprendre. Et puis, ses victoires seront un peu les miennes dorénavant.

Etienne C n’a pas su mener son poulain à la victoire. Tu penses que la fourberie ne se transmets pas d’homme à homme ?

DL : C’était plié d’avance, personne n’égale Etienne C à ce niveau. Ce tournoi prouve bien que la stratégie est plus efficace que la fourberie au Luboboule.

Les points sur les « i »

Avec Etienne C

Comment as-tu préparé ton poulain ?

EC : J’ai préparé mon poulain avec un pack de 6. Il n’y a pas touché.

Comment expliques-tu ton incapacité à le mener à la victoire ?

EC : Malgré ses grandes qualités lubolistiques, mon poulain a eu du mal à se défaire de concepts Poulidoriens que je n’avais pas encore décelé chez lui. Au moment où il avait compris que « si t’es pas premier, t’es dernier », il était temps pour lui de comprendre que « quand tu ne peux pas gagner, perd le mieux possible ».

Tu vis comment le fait que Delphine soit meilleure stratège que toi ?

EC : Je vis très bien la victoire du poulain de Lubomama qui selon moi était un accident. La grosse branlée que j’ai mise à cette dernière juste après le prouve.

Lubotoon t’a indirectement battu. Pas trop les chocottes de le recroiser ?

EC : J’ai peur de rien. Lubotoon, comme les autres poulains de la rencontre, a gagné un peu mon respect et mérite de rejouer. S’il continue d’écouter le Cinéma est Mort il peut aller loin.

Lubopapayo : le bon élève

Selon toi, quel fut l’influence de Delphine Lubomama sur Lubotoon ? Tu l’aurais battu si elle n’avait pas été là ?

YL : Delphine Lubomama et Lubotoon se connaissaient déjà avant de faire équipe en tant que marraine et poulain. C’est un avantage d’être complice dans ce genre de compétition et comme ils se connaissaient, ils parlaient la même langue. Donc forcément Lubomama a été très influente sur la victoire, du moins au début de la partie car le jeu a été différent au fil des manche et la victoire ne s’est faite qu’à la dixième manche. Je ne sais pas si j’aurai gagné si elle n’avait pas été là mais ce qui est sur, c’est que j’aurai gagné si Chucklubonoris n’avait pas boycotté son propre jeu à la dixième manche et le trophée du grand champion serait sur l’étagère de son poulain.

Pas trop impressionnant d’être parrainé par une légende vivante ?

YL : Si bien sur, très impressionné de rencontrer la légende vivante du Luboboule. J’avais l’impression d’être un petit garçon qui apprenais pour la première fois ces lacets, j’écoutais, j’observais, j’agissais et j’étais fier de mettre en œuvre ce qu’on m’avait expliqué. J’avais l’impression d’être le jeune padawane qui écoutait son maitre Yoda. Il a fallut 2 à 3 manches pour pouvoir faire connaissance entre nous. Je buvais les conseils de Djiseus et au fil des manches nous discutions sur la stratégie à employer. Je pense avoir trouvé mon Miyagi et j’espère ne jamais le décevoir.

Meilleurs que ce dont ils avaient l’air, ces macarons siciliens ?

YL : Et oui, ces macarons siciliens étaient à classer dans les fruits défendus tellement ils étaient bons. Je tiens à remercier le papa de notre arbitre officiel qui nous a permis de pallier plaisir et compétition. La recette, si elle n’est pas secrète, serait prise avec plaisir.

Tu as gagné ton second match. Tu te sens prêt à voler de tes propres ailes ?

YL : Je pense être prêt à voler de mes propres ailes, même si j’ai encore beaucoup de choses à apprendre de mon parrain Djiseus. La victoire de ce second match est celle de son enseignement, j’ai suivi scrupuleusement ces conseils et j’aurai aimé qu’il voit cette partie. J’espère qu’il y aura d’autre compétitions aussi intenses que celles de samedi dernier et que le trophée de Djiseus sera remis en jeu pour que je le récupère et que mon parrain soit fier de moi. Je finirai par dire que rien n’est acquis tant que le match n’est pas fini mais que tout ce passe au niveau du mental, et pour cela, j’ai un mental d’acier.

Triplement haineux

Avec Chuck LuboNorris

Pas trop pénible d’être parrainé par un joueur aussi antipathique qu’Etienne C ?

CLN : non c’était très bien d’etre parrainé par un champion du monde, en 3 points je résumerais : haine de la défaite, haine des autres, haine de soi……ça donne le moral !!!

Ton parrain (ta marraine) idéal(e) ça aurait été qui ?

CLN : A part Etienne je n’aurais voulu personne, je les hais tous !!!

Selon toi, quel fut l’influence de Delphine Lubomama sur Lubotoon ? Tu l’aurais battu si elle n’avait pas été là ?

CLN : J’aurais pu battre tout le monde, si une alliance de tous les participants n’avait pas été mis au point contre moi,mais c’est comme ça quand on est le meilleur !!!

Le Saint Slip

C’est des mains de la légende vivante que Lubotoon reçoit son fabuleux trophée : le slip que portait Djiseus, ce fameux 29 septembre 2012, le jour où il a accompli le fou des miracles, celui de devenir champion du monde de Luboboule en n’ayant auparavant disputé qu’une partie. Suivre les traces de son idole, c’est tout le mal qu’on souhaite à Lubotoon.

L’After

En conclusion de la journée, le contingent des luboulistes les plus vindicatifs s’est rendu au Jardin Moderne pour huer l’infâme âme damnée du C.A.L.S.O.N, le Robert Fripp brétillien, j’ai nommé Oscar Philéas.