Les 8èmes championnats du monde

Marqués par des conditions météorologiques erratiques et par un fair-play inaccoutumé, les world championnats du monde de luboboule ont couronné un outsider qui a su déjouer les pronostics pour faire chuter le favori. Puis, accompagné de l’élite lubouliste, le tout nouveau détenteur du titre a pu célébrer son triomphe au cours d’une after qui, tout le monde est d’accord, manquait cruellement de musique mais pas de boissons.

En dessous du SLIP

« Il fait son branleur avec son chapeau de cowboy, mais il va être humilié et ça va bien se passer … » Mathilde Bonnassadrice.

« Je vais huiler ma boule. » Gwenny Powers

« J’ai envie de voir Charles se faire humilier. » Garfield

« Il voit rien avec sa bite et ses lunettes de soleil. » Emilie Lubonette

« Moi j’me suis pris un gland, ça m’a fait un peu mal. » Célia Lubobelle

« Le trou est vaste. » Jeanne la Jeannette

« C’est probablement une question d’envie, le Luboboule plaît davantage aux hommes qu’aux femmes, c’est ainsi, c’est un sport de boules après tout. » Dinap

Sobriété Zéro

« C’est tellement bon, l’ivresse. » Alexandrus Bacchus

Il annonce la couleur

« Je vais me battre et je vais gagner. » Willy C

« Il va perdre bien pire que son chapeau aujourd’hui. » Charles Lubowski

« Je suis pas v’nu là pour me faire des amis ; je suis venu pour être champion du monde. » Dinap

CQFD

« Elle [Romane] est contente d’être heureuse. » Willy C

C’est lui qui le dit

« Je combat jusqu’à la mort. » Willy C

« Il n’y a pas de vengeance au luboboule. » Charles Lubowski

La confiance règne

« Si Etienne gagne ce championnat du monde, je demande un test anti-dopage. » Mathilde Bonnassadrice

C’est pas faux

« Lady Gaga, à côté de moi, elle est nulle. » Alice Collins

« On est pas là pour divertir. » Willy C

« Elle est cool, not’ vie. » Alexandrus Bacchus

Excuse refusée

« Je suis allé m’entraîner en Allemagne dans des camps spéciaux. » Mikael Luborambo

Les bonnes manières

« Luboloss a pas osé mettre son petit bout de fromage dans son assiette parce qu’elle n’a pas été saucée. » Charles Lubowski

Malheur au vaincu

« Il a refait le coup du Velux ! » Dinap

« Willy, c’est pas un stratège. » Charles Lubowski

Les filles sont-elles nulles ?

La question mérite d’être posée. Jetons un rapide coup d’oeil au bas du classement final de ce mondial de luboboule. Que constate-t-on ? Quatre féminines aux quatre dernières places. Plus, le Magnifique Prix du Perdant attribué à l’une d’entre elles.
Le niveau des Championnats du Monde de luboboule ne cesse d’augmenter. Serait-il devenu trop élevé pour nos chères concurrentes ?

Si certains ont choisi de ne pas se prononcer « par crainte de représailles sur leurs proches par d’obscures groupes féministes », comme c’est le cas pour Willy C, d’autres, comme Mathieu Luboloss, voient en cet échec les limites de la fourberie féminine : « en amour quand elles ont le contrôle, pas de problème. Mais au luboboule les hommes reprennent la main ».
Pour Djiseus, l’obstination des féminines à vouloir rivaliser avec plus fort qu’elles relève d’une certaine forme de masochisme : « non seulement elles sont nulles, mais surtout elles ne méritent pas meilleur sort que celui de l’humiliation répétée. »
Pour Alexandrus Bacchus, la place des femmes n’est pas en compétition : « Au Luboboule, les filles ne sont bonnes qu’à gérer la buvette. » Quant à Etienne C, ça fait bien longtemps qu’il a cessé de croire en elles : « La femme n’a jamais été l’avenir du luboboule. »

L’avenir est pourtant représenté par Romane Lubomiss, 4è surprise de ce mondial. Dinap, le vainqueur du tournoi admet qu’elle lui a posé bien des problèmes en tiers de finale : « Romane C. a prouvé qu’une fille pouvait donner du fil à retordre à n’importe quel joueur. »
C’est dans le passé que Bernie Hancock va puiser ses raisons de prendre la défense du luboulisme au féminin : « n’oublions pas la 4ème place de Lubonette (ChampionSlip #2), la 3ème place de Kamole lors du dernier mondial, ni les places de finalistes de Lubobette (ChampionSlip#1) ou de la Jeannette (WCML#1, WCML#2) dans le passé. Leur heure viendra. Girl Power ! »
Pour Alice Collins il s’agit de la première moitié d’un plan en deux parties tout en fourberie : « On a laissé gagner les hommes pour leur faire croire qu’ils sont plus futés et ainsi mieux gagner l’an prochain ! »

Quoiqu’il en soit, le titre suprême restera l’apanage du sexe fort pour au moins encore un an.

La stat qui fait mal

12. C’est le nombre de places de finalistes décrochées par la fraterie Cadoret, sur 24 possibles. Soit pas moins de 50% !

Dans le détail :

• 4 finales pour Bernie (World Championnat du Monde de Luboboule #2, WCML#4, WCML#5, WCML#6)
• 4 pour Etienne (WCML#2, WCML#3, WCML#7, WCML#8)
• 2 pour Jeanne (WCML#1, WCML#2)
• 2 pour Willy (WCML#7, WCML#8)

Nulle finale de championnats du monde ne s’est disputée sans qu’un membre du Clan n’y prenne part. Ils étaient même deux lors des WCML#7 et #8. Mais le chef d’oeuvre du genre reste le triplé lors de la deuxième édition : Bernie Hancock, le vainqueur, est accompagné sur le podium par la Jeannette et Etienne C.
Petite dernière de la dynastie, Romane Lubomiss n’a pour l’instant toujours pas participé au grand rendez-vous mais sa 4è place finale cette année prouve qu’elle n’en est plus loin.

Le 1er Tour

Les organisateurs proposaient aux concurrents de choisir 5 parties selon leur position au lubordre mondial :

• la partie A : 15 points pour le vainqueur, 10 pour le deuxième, 5 pour le dernier.
• la partie B : 14, 9 et 4 points.
• la partie C : 13, 8 et 3 points.
• la partie D : 12, 7 et 2 points.
• la partie E : 11, 5 et 1 point.

Détenteur du 1er choix, car leader du lubordre, Alexandrus Bacchus surprend son monde en choisissant la partie C ; en procédant ainsi, il cherche à éviter une confrontation avec les autres ténors. Le reste suit la logique : Powers choisit la partie A, Lubowski la B, Djiseus la D et Dinap la E … et ainsi de suite jusqu’à Kamole, dernière à choisir. Le tableau ainsi établi, les parties peuvent dès lors commencer.

Pour sa 200è partie, marque qu’il est le premier à atteindre, Gwenny Powers connait une entame pénible. En effet, Willy C prend ses distances dès la première manche. Si Garfield parvient à grignoter son retard, il faudra à Powers un triple joker pour revenir dans la partie. Tout se joue dans la dernière manche où, tel un renard, le n°2 mondial profite de son expérience pour remporter une victoire inespérée qui lui assure une qualification pour le prochain tour.

Gwenny Powers : je les ai niqués à l’ancienne.

L’affiche était belle : le Champion du Monde et double championslip en titre contre le premier champion du LubOpen. Peut-être que les Dieux du Luboboule ont estimé que c’était trop pour un premier tour.
De match, il n’en y a pour ainsi dire pas eu, Lubowski survolant les débats du début jusqu’à la fin tandis qu’Etienne C sauve les meubles en se classant devant Alice Collins, égarée dans une partie infernale.

Charles Lubowski : Etienne, je l’ai connu avec la morve au nez et il jouait encore avec son caca ; il n’est pas si impressionnant que ça.

Etienne C : Face à Charles, je n’était pas encore réveillé, pis j’avais pas encore avalé de céréales.

En choisissant la partie C, le fondateur, et unique représentant à ce mondial, de la ligue Lubolognaise, Alexandrus Bacchus espérait faire face à une opposition à sa portée. Il fut servi. Lui qui courait toujours après sa première victoire dans un championnat du monde, il a su prendre la mesure de deux adversaires inexpérimentés à ce niveau, à savoir Luboloss et Lubonette. Le succès du ritalien s’est dessiné en milieu de partie. Un dépucelage qui devait valoir de déclic. La suite nous prouvera que non.

Emilie Lubonette : Luboloss, c’est une p’tite bite en fait.

Voici une partie qui réunit trois adversaires qui se connaissent bien. Trop même. Il faut reconnaitre que ni Kamole ni la Jeannette ne souhaitait rencontrer Djiseus. En effet, celui-ci est invaincu que se soit face à la Jeannette (5-0) aussi bien que face à Kamole (2-0). Et si le déroulement du match a pu redonner espoir aux féminines, leur bourreau, une fois de plus, a su triompher après un final magistral..

Djiseus : La Jeannette, toujours La Jeannette. Elle n’arrive pas à se faire à l’idée d’avoir trouvé son maître. C’n’est pourtant pas faute de le lui prouver à chaque fois qu’on joue ensemble.

Jeanne la Jeannette : C’était mon premier championnat du monde (peut-être même mes premiers matchs de toute ma vie) sans dopage aucun, je ne l’envisageais pas avec une grande sérénité… Je trouve que finalement je ne m’en suis pas si mal sortie …

A peine sorti de la douche, Dinap enchaîne avec la partie E, la moins bien dotée de ce premier tour. Face à lui, Bernie Hancock est bien le compétiteur qu’on connait : agressif d’entrée, il est intraitable et se détache inéluctablement.
La première place étant promise à l’aîné des Cadoret, on n’était pas à l’abri d’un doublé puisque Lubomiss occupait la deuxième place jusqu’à la moitié de la rencontr. En position délicate, Dinap rétablit le tir et opère une remontée spectaculaire qui lui permet de finir la partie sur les talons de Bernie Hancock.

Le 2è tour

Dans ce match de la Peur, il n’y a plus le droit à l’erreur, seule celle qui remportera la partie pourra poursuivre l’aventure.A n’en plus douter, quand la pression est au maximum, il faut être une Cadoret pour la supporter : en tête du début jusqu’à la fin, Lubomiss sauve donc sa peau.

Deuxième de la partie, Lubonette sauve l’honneur. Pour Kamole, cette nouvelle défaite est synonyme de dernière place au général. Dur à accepter pour une ancienne finaliste.

Romane Lubomiss : J’ai gardé ma bonne humeur tout en ayant l’esprit de compétition et bien qu’elles se soient liguées toutes les deux contre moi, elles ne sont pas parvenues à m’évincer du tournoi ! Elles sont gentilles mais faut pas déconner non plus.

Malmené à l’issue du premier tour, le vice-champion en titre a corrigé le tir en s’imposant dans cette partie qui rassemblait des joueurs en presque aussi mauvaise position que lui ; cette victoire lui assure de participer au prochain tour.

Dernière pour le seconde fois de la journée, Alice Collins n’a plus rien à espérer désormais, mais un joli lot de consolation l’attends.
Avec deux secondes places, Dinap doit croiser les doigts et attendre les autres résultats pour connaitre son sort. L’avenir prouvera que ses prières ont été entendues …

Dinap : Encore une défaite contre Willy C, alors que j’avais la partie en main. Je sous-estimais cet adversaire, clairement. Mais ça c’était avant. Sous son air jovial et détendu, c’est un remarquable compétiteur. On n’arrive pas deux fois de suite en finale de championnat de Monde par hasard.
Quant à Alice Collins, elle est impertinente mais elle a du panache.

Willy C : C’est un mec qui joue aux palets ; je sais pas comment il fait pour jouer au luboboule.

Coincé entre chien et chat, Mathieu Luboloss tire profit de la rivalité qui oppose Etienne C à sa soeur. Le représentant francilien a su garder sa concentration et sa répartie au cours d’un match plus que jamais houleux.

Une phase de poule en demi-teinte pour Etienne C qui n’a pas remporter la moindre victoire depuis le début de la journée. Pour la Jeannette, c’est l’élimination purement et simplement.

Jeanne la Jeannette : La tristituuuuuuuuuuude, c’est quand tu joues au luboboule contre Etienne C. Je ne dirais pas « tendu » mais « chiant »… désolée pour le luboboule !

Mathieu Luboloss : Jeanne semblait contrariée par le côté très sérieux d’Etienne, qu’on a peu entendu. En même temps j’étais en train de le battre, ça peut expliquer.

Etienne C : Elle m’a fait beaucoup moins perdre de temps que d’habitude.

On savait que ce mondial serait propice aux surprises. En voici une de taille : la performance de Garfield, le plus discret parmi le trio de franciliens présents au Poulfanc. Et c’est nul autre que Bernie Hancock qui va en faire les frais, lui qu’on voyait aller bien plus loin dans le tournoi.

Garfield domine donc la première moitié de la partie. Comme il en a pris récemment l’habitude, Djiseus reste en embuscade avant de sortir le grand jeu. Le Champion du Monde 2012 remporte ici la 20è victoire de sa pas si longue carrière.

Bernie Hancock : j’ai très mal choisi mes matchs, j’ai joué ma deuxième partie la fleur au fusil et j’ai sous-estimé un adversaire, difficile de devenir Champion du Monde en accumulant autant d’erreurs.

Dinap : J’aime le style de jeu de Bernie Hancock, il est atypique. Mais son élimination est plus une déception qu’un soulagement, son entrée dans le tournoi était prometteuse.

Tous deux victorieux au tour précédent, Lubowski et Bacchus retrouvent Gwenny Powers pour la 4è fois en quelques semaines dans un match de la Mort qui pourrait laisser l’un d’entre eux deux sur le carreau. Vainqueur du match A, Powers est assuré de se qualifier. Néanmoins, il ne la joue pas façon RFA 82 et refuse tout arrangement avec des adversaires réputés pour leur connivence.

Très vite, il se détache, laissant les deux compères se déchirer pour la deuxième place. Une fois de plus, la pression est trop forte pour Bacchus qui s’écroule en fin de match laissant ainsi échapper la qualification.

Charles Lubowski : Gwenny Powers, il perd ses cheveux plus vite que moi, ça ne fera pas de lui un meilleur chauve pour autant.

Classement à l’issue des phases de poule

Place	Joueur		Pts	B.A
B.A : boulavérage.
1	Gwenny Powers		26	+10
2	Djiseus		24	+2
3	Mathieu Luboloss		21	+2
4	Charles Lubowski		20	+2
5	Willy C		19	+1
6	Garfield		17	-1
7	Etienne C		17	-20
8	Romane Lubomiss		16	-8
9	Dinap		15	-3
10	Alexandrus Bacchus		14	-16
11	Bernie Hancock		13	-10
12	Emilie Lubonette		13	-27
13	Jeanne la Jeannette		10	-19
14	Alice Collins		8	-38
15	Kamole		7	-23

Le bilan des poules

Dinap : je ne suis jamais aussi fort que quand je m’extirpe péniblement de la phase de poule.

Bernie Hancock : Je trouve la formule plutôt pertinente : elle équilibre bien les chances de chacun et permet à des joueurs qui ont complètement raté leur première partie (Romane et Willy), qui n’ont pas gagné un seul match (Garfield) ou qui sont passés à côté de leur 1er tour (Etienne et Dinap, deux fois deuxièmes) de décrocher des places d’honneur, voire même le titre de Champion du Monde… ce qui me semble plutôt raccord avec l’esprit du jeu, non ?
Le comble pour Alexandrus Bacchus, c’est que c’était un mondial taillé pour les deuxièmes donc pour lui a priori !

Alexandrus Bacchus : j’aurais été plus malin en finissant 2è au premier match. Ou en choisissant une autre poule.

Charles Lubowski : J’ai contribué à l’élimination dès les poules de mon colocataire, Alexandrus Bacchus. Heureusement pour moi, il a préféré pester sur le mode de fonctionnement du championnat, mais je reste sur mes gardes et ne dort plus que d’un œil à présent.

Les tiers de finale

Placé en pole-position après les poules, Gwenny Powers est invaincu depuis 7 parties tout en étant détenteur du Bâton du Lubomir. Il fait désormais figure de favori du tournoi. Pourtant ce tiers de finale s’engage mal pour lui : 2 tiercés ratés lors des trois manches ; à chaque fois, c’est l’oeuvre de Dinap.

La partie reste indécise jusqu’à la 9è manche où, ayant choisi un terrain sournois, Dinap joue le tout par le tout : triple-joker. Conscients du danger, Powers et Lubomiss unissent leurs forces et répliquent par CTRJ-Dinap. L’enjeu est clair : si Dinap prend le point, il est qualifié !

Si le premier lancé, celui de Powers, est menaçant, celui de Lubomiss l’est beaucoup moins. Néanmoins, Dinap sent la pression s’installer et il restera un bon moment à étudier le terrain, plus que jamais stressé. Mais, en grand champion, il ne craque pas et sa boule se pose là où il le voulait. Le voilà en finale des championnats du monde de luboboule pour la première fois !

Dinap : C’est une partie que j’ai bien maîtrisée, mon plan s’est déroulé à merveille, et ce triple-joker était mon estocade.

Djiseus : Gwenny Powers, avec un pedigree pareil, il n’avait pas le droit de laisser filer Dinap vers un destin si radieux.

Bernie Hancock : pour Gwenny Powers c’est une nouvelle déception : il se plante en beauté en tiers-de-finale après 7 victoires d’affilée, alors que le titre lui tendait les bras et que tout le monde en avait fait son favori …

Gwenny Powers : c’est à croire que le luboboule romantique n’a plus sa place dans le monde d’aujourd’hui.

Romane Lubomiss : Il m’a manqué un soupçon d’adresse et une meilleure stratégie (le contre Jokerassocié à Gwenny Powers contre Dinap, un adversaire redoutable, n’était peut-être pas une bonne idée).

Un match couperet placé sous la signe de la revanche : l’année dernière, c’est au même stade de la compétition qu’Etienne C avait mis fin aux rêves de doublé de Djiseus. Comme on peut s’en douter, de telles retrouvailles furent on ne peut plus « chaleureuses. »

Contre toutes attentes, c’est Garfield qui domine le début de la rencontre et, tandis que Djiseus reste en embuscade, Etienne C est à la traîne. Mais la partie bascule dans les dernières manches et le tenant du titre reprend le commandement en fin de 9è et aborde l’ultime manche en position favorable. Il ne tremblera pas et se qualifie, une fois encore, pour une finale.

Peu à son aise tout au long du tournoi, déconsidéré par les bookmakers, Etienne C est resté fidèle à sa réputation : aussi coriace qu’antipathique, il peut compter sur un karma luboulistique qui le pousse irrésistiblement vers les sommets.

Etienne C : La pression. Djiseus ne supporte pas plus de deux pressions.

Djiseus : Du panache, forcément. Il m’a manqué du panache.

Alexandrus Bacchus : Garfield méritait d’être en finale ; ça se joue à un poil de bite.

Bernie Hancock : Garfield est sans doute la révélation, j’ai bien cru qu’il irait plus loin, j’ai même cru qu’il allait nous refaire le coup de Djiseus en 2012, et puis non, il a été victime du syndrome Brennus : 4 matchs, 4 deuxièmes places, dommage.

Donné pour mort au début de la rencontre, Willy C était grandement diminué par un sale virus. Mais, conformément à la logique de survival qui lui a permis d’arrivé là, il s’est battu jusqu’au bout ! Et comme dans les meilleurs films d’action américains, la pugnacité et l’abhorration de la défaite ont fini par payer. Malheur à ses adversaires qui n’ont pas su l’achever !

Mathieu Luboloss : Il m’a manqué de la lâcheté pour accéder en finale. J’ai voulu finir sur un beau coup alors qu’en jouant tranquillement un mètre derrière je passais. Je pleure chaque nuit en repensant au scénario de ce tiers de finale que j’avais pourtant géré de bout en bout.

Charles Lubowski : je me suis laisser attendrir par l’état fiévreux de Willy C. C’est la dernière fois que j’éprouverai de la pitié pour un Cadoret.

Djiseus : Garfield me fait penser à Ben Arfa. Il est pétrit de talent, on place de grands espoirs en lui, mais à mi-parcours il fait pschitt, et finit dans l’anonymat d’un milieu de tableau.

Alexandrus Bacchus : un mec comme Willy en finale, ça fout les boules.

Petite Finale

Les deuxièmes des tiers de finale étaient tous trois conviés à disputer ce match pour l’honneur. La rumeur dit que tout le monde ne l’a pas pris au sérieux mais une chose est sûre, Lubomiss mérite amplement son succès. Une promesse pour l’avenir, une bouffée d’air pour les féminines. Quant aux franciliens, ils signent un tir groupé qui leur permet de devancer au classement final, leur mentor Gwenny Powers. 2015 s’annonce chaud du côté du Bois de Vincennes …

Romane Lubomiss : 4è du mondial, je n’m’y attendais pas du tout (même si j’espérais très fortement aller loin évidemment) et encore moins être la seule fille en tiers de finale.

Alice Collins : je m’attendais pas vraiment à la 4è place de Romane mais comme c’est une Cadoret, ça devrait pas surprendre, c’est dans ses gènes !

Mathieu Luboloss : Ils ont le vice dès le plus jeune âge.

Willy C : Garfield et Luboloss ne sont pas mauvais, et se ne sont surtout pas les lâches que sont des Franciliens tels que Pierre S. ou Vanessa Lubonheur, mais c’est quand même des joueurs de seconde zone.

Dinap : Pour Garfield et Luboloss, c’est un championnat honorable, c’est bien qu’ils se frottent au plus haut niveau. Vous savez, pour eux, c’est un peu comme la Coupe de France de football : ils étaient les petits poucets qui défiaient les grosses cylindrées du championnat. A ce propos, je dédicace des photos pour décorer leurs chambres.

La finale

Le Luboboule est un sport qui se joue à trois (dont bien souvent 2 Cadoret) et qui se gagne en dernière manche. Une fois de plus, le match apothéose de l’année n’a pas fait mentir un adage que ne renierait pas Gary Lineker.

Mais avant d’aborder l’ultime manche d’un tournoi il faut, au fil des tours, franchir bien des obstacles et triompher de nombreux adversaires. Aussi, résumer un championnat du monde de luboboule à une manche en particulier serait on ne peut plus réducteur. Néanmoins, nul ne peut prétendre ne pas avoir été captivé par la 10è manche de cette finale.

Si l’affiche ressemble à celle de l’année passée, ce n’est pas un hasard mais bien un pied de nez à ceux qui prétendent que le luboboule est volatile et que le facteur aléatoire y est trop important. En effet, d’une compétition à l’autre, ce sont ceux qui sont taillés pour la victoire qui vont jusqu’au bout ; pour s’en convaincre, il suffit de rappeler le palmarès récent des trois finalistes.

Des trois concurrents encore en lice, seuls deux, à l’issue de la 9è manche, sont en position de remporter le titre. Il s’agit d’Etienne C, leader avec 4 points d’avance. Toujours en course pour le doublé, il aura le désavantage de lancer en premier. Pour combler son retard, Dinap, qui lance en second, tente le tout pour le tout : double tiercé. N’ayant plus aucune chance de victoire, Willy C, a choisi d’envoyer le lubonet sur le sable de la plage de Moustérian, au soleil.

Les quelques minutes de réflexion que chacun prend vont être décisives. Pour plus de sécurité, Dinap écrit la composition de son double tiercé sur son mollet. Voilà, il est prêt, on peut jouer. Le tenant du titre prend place au point de lancé. Son coup est quasiment parfait : sa boule frôle le lubonet. Dans le public, on observe attentivement Dinap. Est-ce conforme à ce qu’il avait anticipé ? Le sinagot d’adoption se présente à son tour au point de lancé. Il se retourne : il va jouer les 20 mètres. Un coup ni bon ni mauvais, il y a de la place pour qui voudrait lui disputer la dernière position. Le sort de la rencontre est dans la boule de Willy C. Va-t-il jouer derrière le point ? Va-t-il vouloir arracher le point à son grand frère ?

Le suspens ne dure guère : Willy C se poste face au lubonet. Sa boule s’élance dans les airs … et retombe derrière le lubonet. Il est deuxième. Immédiatement, Dinap lève les bras au ciel. Un attroupement se forme autour de lui. Quel était son tiercé ? Il découvre son mollet : E-W-D. Etienne C manque l’exploit de peu, et c’est à Dinap qu’il cède son titre …

Dinap : Ses titres, Etienne C. les remporte quand je suis absent (les 2 ChampionSlips), excepté le championnat du monde 7. Quand je suis là (finale de Girafe, finale de championnat du monde 8), il perd.

Etienne C : Il m’a manqué quelques heures de sommeil. Et peut-être que si j’avais vu le trophée avant la finale je me serais un peu plus sorti les doigts.

Willy C : En plus de devoir lutter contre une parodie de John Wayne et un joueur de palet, j’ai également du lutter contre la maladie. Et cette dernière a fini par prendre le dessus …

Mathieu Luboloss : Willy, tu sens que la finale lui est monté à la tête. Il commençait à y avoir de l’arrogance chez lui.

Le classement final

Place	Joueur			Récompense
1	Dinap		World Champion
2	Etienne C		Vice-Champion
3	Willy C		Finaliste
4	Romane Lubomiss		Petite Finaliste
5	Garfield		Petit Finaliste
6	Mathieu Luboloss		Petit Finaliste	Prix du Président
7	Charles Lubowski		Tiers de Finaliste
8	Djiseus		Tiers de Finaliste
9	Gwenny Powers		Tiers de Finaliste
10	Alexandrus Bacchus		Eliminé en Poules	Prix de la Fourberie
11	Bernie Hancock		Eliminé en Poules
12	Emilie Lubonette		Eliminée en Poules
13	Jeanne la Jeannette		Eliminée en Poules
14	Alice Collins		Eliminée en Poules	Magnifique Prix du Perdant
15	Kamole		Eliminée en Poules

La remise des prix

Magnifique Prix du Perdant

Petite innovation par rapport aux précédentes éditions, le Magnifique Prix du Perdant n’est plus remis à l’issue d’un vote mais est décerné d’office à la concurrente qui a réalisé les plus faibles résultats. Avec deux défaites et un boulavérage de -38, Alice Collins ne pouvait échapper à cette gratification.
Depuis que ce prix est attribué aux mondiaux, c’est toujours une féminine qui est repartie avec. Mais qu’Alice reste positive car la précédente récipiendaire, Romane Lubomiss, a cette fois-ci frôlé le podium.
Absente du Mondial pour raisons professionnelles, la favorite habituelle, Delphine Lubomama, a promis de revenir reconquérir son titre dès la prochaine édition.

Alice Collins : Au lieu de regarder des séries, je vais chercher DSK ! Que demander de plus !

Delphine Lubomama : I’ll be back ...

Prix de la Fourberie

Autrefois chasse gardée de la famille Cadoret, le Prix de la Fourberie revient cette fois-ci à Alexandrus Bacchus qui démontre qu’il n’a pas rien appris de son séjour en Italie. Hélas, comme c’est bien souvent le cas avec la Squadra Azzura il échoue à sortir des poules. Et bien que son élection ne souffre d’aucune contestation, il semble vouloir rester dans le déni de sa propre fourberie.

Alexandrus Bacchus : Je pense avoir reçu ce prix pour me consoler, pas forcément pour avoir été le plus fourbe du tournoi.

Prix du Président

Ayant accroché à son tableau de chasse pas moins de 4 représentants de la Ligue de Bretagne, à savoir Etienne C, Jeanne la Jeannette, Charles Lubowski et Emilie Lubonette, Mathieu Luboloss se voit attribué le prestigieux Prix du Président. Pas mal pour une première participation ! Pour autant, ce succès ne fait l’unanimité auprès de ces camarades de la ligue francilienne …

Mathieu Luboloss : Je suis très fier de ce prix oui, qui me place enfin dans le top10 du Lubordre. Désormais je pèse, même si mes amis continuent de mépriser le luboboule, réaction typique des ignorants. Mais étant fan du PSG je suis déjà habitué à ce genre de réactions donc ça va, je gère.

Djiseus : Luboloss, je n’ai pas vu son tableau de chasse. La ligue bretonne aurait subit ses coups, je demande à voir…Vivement le prochain lâcher de Franciliens !

Damien Lubôt de Satan : je rends hommage à Luboloss, il a fait honneur à la ligue francilienne.

Vanessa Lubonheur : Quel enfoiré ce mec !!!

… et enfin, le World Champion du Monde de Luboboule !

Remerciements

A tous les participants, à Ophélie, Alexandrus Bacchus et Charles Lubowski pour l’hébergement des plus lointains concurrents et pour avoir accueilli l’after championnat, à la Bonnassadrice pour sa gestion de la buvette et à Bernie Hancock et Célia Lubobelle pour les photos et les perles.
Le S.L.I.P. vous donne dores et déjà rendez-vous l’année prochaine pour la 9è édition !